La spondylarthrite ankylosante : diagnostic et traitement

26 décembre 2015

La spondylarthrite ankylosante peut être une maladie invalidante et peut être difficile à diagnostiquer pour différentes raisons. Voici quelques conseils sur ce que l'on est en droit d'attendre des processus de diagnostic et de traitement.

La spondylarthrite ankylosante : diagnostic et traitement

Indices

Comme nous l'avons déjà mentionné, la spondylarthrite ankylosante peut être une maladie difficile à diagnostiquer, en particulier au stade précoce de la maladie. En général, les antécédents médicaux peuvent donner au médecin plusieurs indices qui, mis bout à bout, orientent le diagnostic vers une SA.

  • Le patient est un homme entre 16 et 35 ans.
  • Des douleurs et une raideur au niveau du dos sont apparues progressivement.
  • Les symptômes sont constamment présents depuis plus de trois mois.
  • Le patient ressent à son réveil le matin une raideur au niveau du dos.
  • L'exercice aide à soulager la raideur et la douleur.

Examen physique

  • Le médecin évaluera la souplesse de la colonne vertébrale d'un patient, en lui demandant de se pencher pour toucher ses orteils, par exemple. Le médecin peut également exercer des pressions sur les articulations sacro-iliaques du patient afin de vérifier leur sensibilité et mesurer ses fonctions pulmonaires pour voir si le patient a du mal à effectuer une inspiration complète.
  • L'une des façons qui permet de distinguer un disque rompu d'une spondylarthrite ankylosante à un stade précoce est le fait que la douleur liée au disque s'améliore avec du repos, alors que la douleur de la SA empire généralement avec le repos mais s'atténue avec le mouvement. Une sensibilité ressentie là où un tendon est rattaché à un os (douleur vive dans les épaules, les fesses, à l'arrière des genoux ou au talon) peut être le signe d'une spondylarthrite ankylosante à un stade précoce.

Tests en laboratoire

  • Analyser le sang d'un patient pour repérer la présence du marqueur HLA-B27 peut aider à confirmer le diagnostic d'une SA ou aider à écarter des maladies similaires comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus. Mais en dehors de cela, les tests de diagnostic ne sont pas d'une grande utilité en ce qui concerne la SA.

Les rayons X

  • Ceux-ci peuvent fournir le diagnostic définitif d'une SA, mais les signes de la maladie n'apparaissent généralement aux rayons X qu'environ cinq ans après le début de la maladie.
  • Les premières articulations à montrer des signes de spondylarthrite ankylosante sont généralement les articulations sacro-iliaques, qui ont une apparence floue aux rayons X en raison d'une érosion de leur surface due à l'inflammation.

Et maintenant?

  • Quelqu'un qui aurait été récemment diagnostiqué avec une SA devrait se sentir quelque peu optimiste. Les chances sont que la maladie ait été diagnostiquée de bonne heure. Les traitements actuels (en premier lieu l'exercice et l'utilisation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens) peuvent presque toujours empêcher la SA d'atteindre une rigidité irréversible de la colonne vertébrale.
  • Ces traitements sont aussi efficaces pour soulager douleur et raideur et permettent à une majorité de patients souffrant de spondylarthrite ankylosante de rester actifs et de mener une vie normale et satisfaisante. La plupart des gens atteints de SA mènent une vie normale, mais une approche via une prise en charge s'appuyant sur l'exercice est absolument essentielle si l'on veut y parvenir.

Le pouvoir de guérison des exercices

  • Une activité physique régulière permet aux patients souffrant de SA de conserver une colonne vertébrale souple et d'en prévenir les déformations. Des exercices d'étirement quotidiens de la colonne vertébrale sont particulièrement recommandés.
  • La natation est sans doute le meilleur exercice complet pour les patients atteints de SA, puisqu'elle permet d'étirer le dos, sans exercer la pression que la course ou les exercices de port de poids peuvent exercer.
  • Les patients souffrant de SA doivent également maintenir leur colonne vertébrale aussi droite que possible, en adoptant une bonne posture assise ou debout et en dormant sur un matelas ferme.

La pharmacothérapie

  • L'utilisation régulière d'AINS est également importante dans le traitement de la SA, principalement en raison de ses effets sur l'exercice. Ces médicaments anti-inflammatoires soulagent suffisamment les douleurs et les raideurs ressenties pour permettre aux patients de s'adonner à un programme actif d'exercices, qui est essentiel pour empêcher la maladie de s'aggraver.

Les origines de la spondylarthrite ankylosante

  • On trouve des traces de spondylarthrite ankylosante dès l'antiquité. En 1912, des archéologues ont déterré une momie égyptienne datant d'environ 3 000 ans avant JC, présentant les signes d'une forme aggravée de SA. La colonne vertébrale de la momie fut décrite comme « un bloc de pierre rigide » s'étendant de la base de la colonne jusqu'à la nuque.
  • Au cours d'études menées auprès de personnes atteintes de SA, la maladie s'est stabilisée pour la plupart, mais pas moins de 40 % d'entre elles furent confrontées à une diminution de la mobilité articulaire de la colonne vertébrale. De même, pour la grande majorité des personnes souffrant de SA, on a observé une altération des capacités respiratoires.
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