7 faits intéressants relatifs aux placebos

Les placebos font office de témoins dans de nombreux essais médicaux mais ils ont leurs propres particularités. Voici quelques éléments relatifs aux placebos et à leur célèbre effet, que vous ignorez peut-être.

• Le mot placebo, du latin « je plairai », se retrouve pour la première fois dans les textes médicaux du 18ème siècle.
• Il est alors défini comme un traitement destiné à rendre un patient heureux plutôt qu'à accomplir une réelle guérison.

• Les placebos sont souvent appelés pilules de sucre et, en effet, ce sont parfois des tablettes à base de sucre ou d'amidon.
• Un placebo peut prendre toutes les formes de fausse thérapie ou faux traitement médical possibles, pour ressembler à ce qu'il imite. Dans de nombreux cas, ce ne sont pas des pilules et ils ne sont pas à base de sucre.

• Les scientifiques comprennent des groupes placebos dans les essais cliniques grâce au travail de l'anesthésiste Henry K. Beecher, MD.
• En 1955, le Dr. Beechera analysé 15 études dans lesquelles les patients atteints de diverses maladies avaient reçu des placebos.
• Il a constaté que près de 35 pour cent d'entre eux avaient répondu comme s'ils avaient reçu des traitements réels.

• Les découvertes du Dr. Beecher eurent des implications majeures pour l'étude des nouveaux médicaments et thérapies.
• Elles suggèrent que près d'un tiers des personnes malades pourraient aller mieux si elles pensent recevoir un traitement.
• En conséquence, lorsque les scientifiques effectuent aujourd'hui l'essai clinique d'un nouveau médicament ou d'une nouvelle thérapie, ils doivent prendre en compte l'effet placebo.
• Une thérapie expérimentale est généralement considérée comme échec si elle ne parvient pas à traiter de manière significative plus de 35 pour cent des patients qui la reçoivent.

• Des études récentes ont mis en doute la règle des35 pour cent du Dr. Beecher et plus généralement le concept de l'effet placebo.
• Cependant, les études montrent que les traitements par placebo sont étonnamment efficaces pour une variété de conditions, de la maladie de Parkinson aux problèmes gastro-intestinaux.
• Les conditions aux taux de réponse les plus élevés ont tendance à être celles dont les symptômes sont les plus difficiles à quantifier, comme la douleur.

• Les sceptiques affirment que la réponse à un placebo est « dans la tête ». En un sens, ils ont raison.
• L'imagerie médicale sophistiquée montre que les personnes recevant des placébos subissent des changements significatifs dans la chimie du cerveau.
• Au moins 30 études ont montré que lorsque les personnes reçoivent un placebo, mais qu'on leur dit que c'est un antalgique, leurs corps produisent des composés analogues à la morphine, appelés opioïdes.

• Dans une étude, les chercheurs ont appliqué une certaine chaleur sur la peau de volontaires, jusqu'à ce que cela fasse mal. Puis ils ont badigeonné une crème neutre sur la peau sensible. Ils ont dit aux volontaires que le baume contenait un médicament apaisant.
• Plus de 70 pour cent des volontaires ont que indiqué que la crème placebo avait soulagé leur douleur.
• L'effet placebo semble aller au-delà de la réduction de la douleur.
• Dans une expérience récente, les patients asthmatiques qui ont cru qu'ils recevaient le médicament salmétérol mais recevaient en fait un placebo, se sont sentis mieux et ont ressenti une amélioration de leur fonction pulmonaire.

L'effet placebo fascine les scientifiques et le public depuis des années. Il a cause de nombreuses controverses et prouvé que ce que nous croyons a un fort impact sur notre santé et notre organisme.